Les sujets de discussion à travers cette philosophie :
Qu’est-ce que cela signifie d’être une bonne personne ?
Comment contrôler nos représentations ?
Comment se comporter sagement quand on riche ou pauvre ?
L’égalité de l’âme entre l’homme et la femme,
Comment prendre soin de soi et des autres ?
Comment faut-il se comporter avec les animaux ?
Qu’est-ce qu’un bon gouvernement ?
Etc...
Période du 3ème siècle avant JC c’est un courant de pensée, une philosophie totale ce n’est pas seulement un système de pensées, de compréhension du monde, c’est une philosophie théorique et pratique. Première citation très connue avec laquelle chacun doit prendre conscience de la notion de séparation, il y a ce dont on hérite et ce qui est de notre création.

Nous sommes limités et donc nous ne sommes pas en capacité de tout faire

C’est un appel à l’humilité. Reconnaissance de notre impuissance, si j’ai des ambitions démesurées je risque d’être malheureux, de souffrir. On a tendance à croire que certaines choses dépendent de nous alors qu’elles n’en dépendent pas.

Ils prennent quelques exemples très concret

Mon existence est limitée dans le temps, si je perds quelqu’un que j’aime je dois l’accepter puisque c’est d’essence humaine de naitre, vivre et mourir. Etre triste de perdre quelqu’un que l’on aime c’est d’abord une aberration logique, c’est vrai je ne peux pas rendre les gens que j’aime immortel c’est un Fait. Je dois l’accepter. Chez les stoïciens comprendre quelque chose ne suffit pas, ce n’est pas simplement savoir que cela existe, c’est l’accepter au plus profond de son être et de sa chair, ce n’est pas simplement une philosophie la pratique est là.

Epicure disait :

"Apprendre à vivre c’est apprendre à mourir" et la philosophie demande de l’accepter comme une loi de la nature pour s’en émanciper. Réfléchir à sa mort est une preuve qu’elle n’est pas acceptée… "Je dois mourir. Si c’est tout de suite, je vais à la mort" ; si c’est dans un moment, pour l’instant, je déjeune, puisque l’heure est venue de le faire, ensuite je mourrai" - Epictète. Chez les stoïciens et les épicuriens on a l’habitude de dire que la mort n’est rien, parce que lorsque l’on vit, la mort n’est pas là, et lorsque l’on meurt on est plus là pour souffrir, la mort nous emporte en un claquement de doigt, on est plus. Donc l’angoisse de la mort est une idée pas une réalité, angoisse d’une projection mentale.

"Quand bien même tu devrais vivre trois fois mille ans" ; et autant de fois dix mille, rappelle-toi cependant ceci : personne ne perd que le moment de vie qu’il est en train de vivre, et n’en vit un autre que celui qu’il perd. L’existence la plus longue en est donc au même point que le plus courte. Le présent est égal pour tous, donc le moment qui passe est égal pour tous, et par suite ce que nous perdons nous apparait comme imperceptible.
Nul ne peut en effet, ni perdre son passé, ni son avenir ; qui lui enlèverait ce qu’il ne possède pas ? Rappelle-toi donc ces deux points : d’abord les choses, de toute éternité, sont pareilles et tournent dans le même cercle. Qu’importe donc de voir les mêmes choses pendant cent ans ou deux cents ans, ou pendant un temps infini ?
En second lieu, l’homme qui jouit de la plus grande longévité et celui qui est condamné à la mort la plus prompte perdent une durée égale. Le moment présent est le seul, en effet, dont l’un et l’autre puissent être privés, car c’est le seul qu’ils possèdent, et ce que l’on ne possède point on ne peut pas le perdre." - Marc Aurèle.

Ici commence la philosophie stoïcienne qui souligne donc que nous ne sommes jamais vraiment dans l’instant présent, on est dans l’anticipation du futur ou la nostalgie passée, au final on est jamais vraiment dans le présent ce qui fait naitre des émotions, les stoïciens les nomment "passions" pour les grecs (et passion se dit pathos =souffrance) passion c’est aussi ce face à quoi nous sommes passif, ce que nous subissons, la peur, le regret, la colère, la jalousie est preuve que nous n’acceptons pas la vie telle quelle est. Ex de jalousie c’est bien moi qui laisse mes émotions donc mes pensées me faire souffrir, je laisse ses pensées prendre le dessus sur moi. Pour les stoïciens je ne dois être affecté par ce qui ne dépend pas de moi. Pour les stoïciens toute émotion est une aberration logique puisqu’elle ne résout pas le problème qui en est la cause. La cause c’est nous même. En général nous cherchons la cause à l’extérieur de nous, car nous sommes incapables de maitriser nos émotions. Nos émotions nous en sommes responsable. Certaines personnes maitrisent leurs émotions, on va d’ailleurs dire d’elles quelles sont stoïques.

Dans le langage courant cela signifie impassible, sans "passion" forme d’indifférence (pas une absence de conscience) mais une conscience assumée que certaines choses ne dépendent pas de nous. Pourquoi être affecté de ce qui ne dépend pas de nous ? Les émotions pour les stoïciens sont comme une chaleur produite à l’intérieur de nous que nous évacuons à l’extérieur car nous ne parvenons pas à la canaliser.
Ex : La colère ne va disparaitre en s’en prenant à une personne ou une chose, la jalousie ne va pas faire disparaitre les raisons de la jalousie.

Le message est plutôt : Puisque tu ne peux pas changer la réalité change le point de vue que tu as de celle-ci. On peut se demander ce qu’est cette philosophie de la soumission ou de la passivité, dois-je accepter que l’on puisse me mentir, me tromper, je dois accepter l’immoralité de mon voisin ?
Oui et non. Il ne faut pas oublier que les stoïciens font la différence entre ce qui dépend de moi et ce qui ne l’ai pas. Je ne dois pas avoir des prétentions au-delà de mes moyens, je ne dois pas penser que je puisse révolutionner le monde tout seul avec mes petits bras, relativement au monde il est clair que je ne puis pas changer grand-chose, mais j’ai le choix entre faire ce que je peux faire ou pas le faire, je peux renoncer mais là je ne fais pas ce qui dépend de moi, ce qui signifie que je renonce par égo. Je renonce car je pense qu’à moi tout seul je ne pourrais pas changer tout ce qui doit l’être.
Ceci est un raisonnement dicté par un désir de toute puissance est c’est une aberration pour les stoïciens. Pour les stoïciens on agit sur le périmètre sur lequel on peut agir, pas de préoccupation du reste, le reste on ne doit pas sans soucier, il ne nous appartient pas, il appartient au monde et celui-ci poursuit son chemin sans nous. On doit faire des choses dont nous sommes capables en tant qu’individu mais il ne nous appartient pas d’agir à la place des autres. Nous faisons partie du monde, on y dépose notre empreinte mais nous n’en sommes pas propriétaire. Philosophie de la lucidité plutôt que du renoncement, je pense que les personnes qui accomplissent de grandes choses sont des personnes qui ne se soucient pas de ce qu’elles ne sont pas capables de faire. Au contraire se sont des personnes qui se soucient exclusivement de ce qu’elles sont capables de faire.
Avoir des rêves inatteignables est le meilleur moyen de n’en réaliser un seul, désirer l’impossible est le meilleur moyen de rester dans l’inaction donc la passivité, donc dans la frustration. Le stoïcisme nous pousse à mettre nos actes en conformité avec nos pensées.

Le lâcher prise c’est ne pas s’attacher aux gens et aux choses, être juste heureux de ce qui est : au présent. Se libérer du contrôle, de la constance (stopper la planification absolue), Avoir conscience de la fragilité et beauté du monde.
Accepter de vivre dans l’incertitude et faire ce qui doit être fait.

Ecrit par Virginiele 31 mai 2022

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